jeudi 29 novembre 2007

Sur la route...

Ce week-end c’était la fête des eaux : 3 jours de festivités pour célébrer la fin de la saison des pluies ; c’est le moment où les fleuves Mekong et Tonlé Sap changent de sens. Des centaines de milliers de cambodgiens viennent à Phnom Penh pour l’occasion assister aux cérémonies bouddhistes, aux feux d’artifices et aux courses de pirogues sur le fleuve.

C’était sûrement très chouette mais les occasions de quitter Phnom Penh sont rares. On a donc pris un bus à 7h du mat’ avec des copains français direction Battambang près de la frontière Thaïlandaise. Après une bonne soupe de nouilles pour se remettre des 6h de voyage, on a loué des petites motos à des moto-dop bien contents de pouvoir faire travailler leur engin en restant faire la sieste plutôt que de sillonner la ville à la recherche de clients.

On était attendu chez la tante d’un collègue d’Anne-Sophie qui habite un petit village près de Battambang. On a mis un peu de temps à trouver la maison de Me Roen, on a fini par se repérer avec l’aide des habitants qui nous ont indiqué le chemin.












On a été accueilli comme des rois par cette vieille dame qui a perdu ses 4 enfants sous le régime des Khmers rouges. Le village est paisible et les gens adorables.

La population est très jeune. Pas une rue sans enfants ici.
On the road...

On est parti le lendemain avec de vagues indications en direction du temple benane. On ne roule pas très vite sur les pistes défoncées mais c’est l’occasion de s’arrêter chez les gens pour manger ou demander notre route en admirant les piments qui sèchent.





Nous avons finalement trouvé le temple sans trop de difficultés en pratiquant nos rudiments de khmer pour nous orienter. On est resté un bon moment sur le temple qui domine toute la vallée à discuter avec des étudiants moines qui étaient là en touristes comme nous pour le week-end.









De retour au village, nous avons été invités à la pagode pour la cérémonie bouddhiste de la fête des eaux. C’était une grande fête populaire avec une ribambelle de moines qui avaient l’air de s’ennuyer ferme et un prêcheur qui animait la cérémonie des bougies : on allume des cierges sur une grande barre au dessus de l’autel que l’on retourne trois fois de suite. La quantité de cire récoltée sur les feuilles de bananes permet de prévoir la quantité de pluie de l’année qui vient (d’après ce qu’on a compris). J’étais assis à coté du gouverneur de la province, qui très fier d’avoir des blancs à coté de lui, s’est fait prendre en photo avec nous. Il nous a fait passer le riz sucré à la noix de coco que tout le monde mange pendant la fête des eaux.

Il a fallu se lever tôt le lendemain encore une fois (on a fait une croix sur les grasses matinées au Cambodge) pour prendre le bateau qui nous emmenait jusqu’à Siem Reap. On croise de nombreux villages de pêcheurs, les paysages sont variés, la descente est magnifique.











La fin de week-end est un peu dure puisque qu’il faut encore 6 heures de bus pour rentrer à Phnom Penh où une nouvelle semaine nous attend. Vivement les prochaines vacances…





mardi 20 novembre 2007

Rapport d'étonnement (suite)


Les bruits »
Phnom Penh n’est pas vraiment une ville calme. Heureusement, on a de la chance : notre rue n’est pas trop bruyante et on s’endort au son des lézards et des grenouilles. Une chauve-souris a élu domicile au dessus de notre terrasse. Elle ne fait pas de bruit, par contre elle mange des fruits et elle en met partout…

Le matin, on est réveillé par les marchands ambulants qui passent dans la rue en annonçant leur marchandise : « tataillééé taytaille », « etaylle, etaylle », « coing-coing ».
En ce moment, c’est la saison des mariages, on en voit partout dans les rues de Phnom Penh. Ca se passe sous une grande tente à même la rue. Ils ont tous des enceintes énormes qui diffusent de la musique traditionnelle à vous éclater les tympans.


Rubrique "sport"
Avec la naissance d’une population aisée (certes restreinte), surgissent les problèmes liés à ce niveau de vie. Parmi eux : l’obésité. Ca a même fait la Une du « Cambodge soir ». C’est dire… Comment remédier à ce fléau ? Rien de tel qu’une petite heure de footing, de natation ou de gymnastique aux heures les plus fraîches de la journée.

C'est vrai que faire du sport est très agréable ici : c'est même une institution. Le matin ou à la tombée de la nuit, les gens se retrouvent devant le palais royal ou sur le stade olympique pour pratiquer aérobique, thaï-chi, football, etc. C'est impressionnant de voir tous ces gens rassemblés pour faire du sport. A côté, on a l'air bien ridicule avec nos salles de muscu surpeuplées.
Mais attention, tous ne préparent pas les jeux olympiques… Certains Cambodgiens aiment le sport mais pas l’effort. Et ça devient parfois assez rigolo à regarder :
- la course : une marche (presque rapide) où on fait bouger les bras plus que les jambes.
- la natation : rien de tel qu’une bonne largeur de piscine pour se sentir mieux.
- la gymnastique : « et un, et deux… ». Des mouvements qui s’enchaînent plutôt mollement (faudrait quand même pas trop suer) en suivant les conseils avisés du prof, un Khmer branché qu’on pourrait retrouver en boîte de nuit dans la même tenue.


Rubrique « Plage »
Vous pensez à quels sortes d'animaux quand on évoque une plage paradisiaque ? Aux crabes, aux langoustines, aux poissons, etc. Si vous êtes plutôt mauvais esprit, vous allez peut-être penser aux petites puces de sable. Et bien nous, au Cambodge, on bronze avec les vaches !!! Tandis qu’on se dore la pilule au soleil, ces ruminants paissent tranquillement à côté de nous.

Bref, comme vous pouvez le constater, on ne s'ennuie pas ici.

jeudi 8 novembre 2007

Rapport d'étonnement : Une voiture dans le salon !!!

Même si la vie à Phnom Penh n’est pas si déroutante que ça, plusieurs choses sont malgré tout très surprenantes pour nous, petits européens. Un post spécial pour vous faire profiter de ces différences culturelles.

1) Rubrique Gastronomie
Passons vite sur le riz qui, vous le devinez, fait désormais partie intégrante de notre quotidien. En khmer, manger se dit littéralement « manger du riz ». Je me suis plutôt bien habituée à mon bol de soupe de nouilles de riz que je déguste à 8 heures avec mes collègues après mes deux heures de cours. Sylvain n’a pas encore été convaincu : heureusement, on trouve des céréales et du lait UHT.
Venons en maintenant au fromage khmer. Rien à voir avec un bon camembert de Normandie ou un beaufort bien affiné. Non, non, au Cambodge, le fromage se fabrique à partir de poisson fermenté. Pas la peine de vous dire que ça nous a créé quelques surprises désagréables la première semaine. On trouvait bien que la sauce au fromage servie avec notre viande grillée, avait un goût étrange venu d’ailleurs (un mélange d’œuf pourri et de jus de chaussette). Ce n’est que quelques semaines plus tard que nous avons compris la subtilité. On n’a pas retenté l’expérience... Vous pourrez en juger par vous-mêmes quand vous viendrez.
Quant à la viande, on est bien heureux de devoir se contenter des menus morceaux de chair de bœuf, de porc et de poulet : les morceaux les plus chers, car les plus prisés par les Khmers, sont la cervelle, l’estomac, les intestins et autres abats de bœuf et de porc, les pieds et la tête de poulet. Tout un festin dont on se passe volontiers.

2) Rubrique Art de vivre
Au Cambodge, le séjour porte vraiment bien son nom puisqu’on y vit, on y mange et on y dort à trois générations (enfants, parents et grands-parents). Même la voiture familiale y trouve sa place quand la nuit tombe ! Il faut donc bien trouver un moyen d’économiser de la place.
Quand on vivait à Paris, on se plaignait souvent de n’avoir qu’une table basse pour prendre nos repas. Les Khmers, eux, ne s’embêtent pas avec ce genre de détails. Le repas se prend dans le séjour sur une natte. Les membres de la famille s’assoient autour des mets qu’ils ont préparés sur des braises devant leur maison. La cuisine se résume souvent à une planche de bois posée à même le sol.
Limiter les meubles dans la maison : voilà la solution au problème de place des Parisiens !

La suite...
au prochain épisode !!!

mardi 30 octobre 2007

Pour un sourire d’enfant



C’est le nom d’une ONG magnifique qui s’occupe des enfants de la décharge de Phnom Penh.

Des familles fuient les campagnes pendant les famines et viennent vivre et travailler sur la décharge pour survivre. 400 à 500 personnes, dont beaucoup d’enfants, y travaillent dans des conditions terribles. Ils éventrent les sacs en évitant les camions et engins, pour récupérer l’aluminium, le plastique ou les sacs de riz qu’ils revendent au kilo aux Vietnamiens pour des sommes dérisoires. L’atmosphère est irrespirable, les accidents sont nombreux, triste…

PSE recense les enfants qui travaillent sur la décharge et les scolarise. L’ONG a acquis le statut officiel de lycée et a mis en place de nombreuses formations professionnelles (restauration, vente, mécanique, secrétariat, etc.). L’une des raisons de la création du CIST était de répondre au besoin de PSE qui souhaitait fournir des débouchés à ses enfants au-delà du bac. Les enfants de PSE qui possèdent le niveau minimum requis pour entrer au CIST sont pris en priorité.

Heureusement, on ne croise pas que des enfants qui travaillent à la décharge, on en voit partout qui jouent dans les rues, qui gambadent au milieu des motos et des 4x4, qui travaillent aussi : serveurs, laveur de voiture, vendeurs ambulant en ville, dans les rizières à la campagne. A la campagne, on est accueilli à chaque hameau par des salves de « hello !», « hello !», « hello !», c’est super marrant.

lundi 22 octobre 2007

Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés...



Après une longue semaine de travail (surtout pour Sylvain qui a travaillé samedi jusque 12h), nous avons pris un taxi avec un autre couple pour nous rendre à Sihanoukville, une petite station balnéaire située sur la côte sud du Cambodge (à environ 200km de Phnom Phen).
Après quatre heures de long et assourdissant voyage (on commence à faire une indigestion de la musique cambodgienne), nous voilà enfin arrivés. Il est 17h. La nuit va bientôt tomber mais on a malgré tout le temps de profiter des derniers rayons de soleil et de l'eau chaude. Ah, enfin le week-end !!! On est bien content de quitter Phnom Penh le temps d'un week-end.
Cette plage n'est pas idéale si on veut être tranquille car toutes sortes de vendeurs ambulants (marchands de fruits, de bijoux, de crustacés, esthéticiennes...) ne cessent d'accoster les touristes.
Pourtant notre contrat est presque rempli : la mission "coquillages et crustacés" est accomplie. Restait "la plage abandonnée"...
C'est chose faite dès le lendemain.
Nous avons en effet passé la journée sur une plage quasi-déserte. Et là, c'était vraiment le paradis. Cette plage n'est pourtant située qu'à quelques kilomètres de la précédente mais elle n'est pas encore trop envahie par les touristes et les marchands. Et... il y a un club de voile : chouette, on pourra faire du catamaran quand on reviendra à Sihanoukville.
Voilà pour notre week-end.
La semaine dernière, nous avons finalement décidé de changer d'appartement. Ras-le-bol des insomnies...
On habite depuis hier soir dans l'appartement d'un collègue de Sylvain qui vient de terminer sa mission au CIST. C'est pratique, on habitait dans la même rue. Rassurez-vous, on a testé : la musique de la boîte de nuit ne parvient pas jusqu'à chez lui.
Et puis on a toujours une chambre libre pour vous recevoir...
Jeudi, Sylvain a visité la décharge de Phnom Penh où travaillent de nombreux gens pauvres qui viennent de la campagne dans l'espoir de trouver de meilleures conditions de vie dans la capitale. On vous en reparlera dans notre prochain message car je visite à mon tour la décharge samedi prochain.
PS : Merci Catherine pour cette superbe biographie de Marie-Antoinette de Stefan Zweig. J'ai adoré. C'est instructif et passionnant. Je recommande ce livre à tous.







mercredi 17 octobre 2007

Pchun Ben à Kampot : vive les vacances !

La semaine dernière, c’était la toussaint cambodgienne : « Pchun Ben » : 3 jours fériés (4 en comptant le samedi) dont on a profité pour commencer notre découverte du cambodge.
Au programme : le Sud. Après 4 heures de bus, on est arrivé à Kep, ancienne station balnéaire très prisée par les colons français puis par les riches cambodgiens avant le régime « khmer rouge ». Les villas sont aujourd’hui quelques peu défraîchies (cf photo) mais le village est paisible et charmant.


Couché de soleil depuis notre bungalow


On a passé deux jours avec de sympathiques volontaires des nations unies de diverses nationalités qui essaient d’organiser le (début du) retrait des quelques millions de mines anti-personnel disséminées un peu partout dans le pays.

On a ensuite bougé d’une vingtaine de kilomètres à travers les rizières vers Kampot. On était installés dans une guesthouse de rêve au bord du fleuve.

Balade à vélo et à pied dans la campagne environnante (sous un soleil de plomb…), nourriture délicieuse, baignade dans le fleuve, canoé, on y retournera sûrement…









On est rentré dimanche soir à Phnom Penh pour finir nos vacances en beauté chez Hakara (mon boss) avec du vin et du fromage ramenés par deux volontaires Accenture en mission de 2 semaines au CIST.

On fait face à un petit problème de voisinage, une boite de nuit fréquentée par la jeunesse dorée de Phnom Penh a ouvert juste au coin de notre rue. Elle diffuse de la musique à fond la caisse de 22h00 à 4h00 du matin tous les jours sans exception. Du coup, on cherche à changer d’appartement, affaire à suivre…

La saison des pluies bat toujours son plein, on a eu une pluie assez courte mais très violente ce matin vers 5h00. A 7h00, une partie des boulevards était encore inondée, résultat : des voitures et des motos noyées un peu partout, un embouteillage monstre, je suis arrivé au boulot un peu humide après 1 heure de slalom sur ma mobylette au lieu de 20 min habituellement.



lundi 8 octobre 2007

Nouvelle semaine, nouveau post!!!

Cela fait maintenant trois semaines que nous avons atterri sur le sol cambodgien. Nous prenons peu à peu nos marques, même si ce n'est pas toujours évident.

D'abord, nous sommes bien entrés dans la saison des pluies. Dès qu'il pleut, les rues sont innondées en un temps record. C'est vraiment impressionnant. Hier, par exemple, on avait de l'eau jusqu'aux mollets et Sylvain a dû abandonner sa moto sur un trottoir car il ne pouvait plus avancer. Heureusement, cette période devrait s'achever dans trois semaines environ et nous devrions rentrer progressivement dans une période plus clémente.


Ensuite, on se rend compte qu'il est difficile d'entretenir des rapports privilégiés avec les Khmers. Bien sûr, il y a la barrière de la langue, mais surtout, ils ont un mode (et un niveau) de vie très différent du nôtre. On se retrouve ainsi dans un petit cercle restreint, celui des expat' (Français très souvent), avec tous les défauts que cela peut comporter.
Mais il est sûrement encore trop tôt pour donner un jugement définitif... On verra quand on parlera mieux le khmer.
Nous avons commencé les cours de khmer la semaine dernière. Finalement, j'ai renoncé à suivre les cours de la fac. J'ai assisté au premier cours lundi : horrible ! ennuyeux ! rébarbatif !, etc. Bref, je n'ai en tête que des adjectifs péjoratifs pour qualifier ce cours. UNE HEURE TRENTE à répéter des mots en khmer (dont on ne connaissais pas le sens), des voyelles et des consonnes... C'est peut-être une bonne méthode pour apprendre cette langue mais pas pour moi en tout cas. On s'est finalement inscrit au CCF (centre culturel français) dans un groupe de six personnes très sympas. Et surtout, la méthode est bien moins rébarbative et vise surtout l'acquisition de la langue parlée.
Les Khmers ont une vision de la didactique très différente de la nôtre. On leur fait apprendre un tas de notions par coeur (je parle pour toutes les disciplines : langues étrangères, sciences, histoire, etc.) sans développer leur esprit critique. Je m'en rends bien compte dans les cours que je donne au CCF. On est bien loin de l'IUFM !!!
J'ai commencé à donner des cours la semaine dernière. Ca n'a vraiment rien à voir avec le collège. J'ai un public constitué d'adultes, qui poursuivent majoritairement leurs études à l'université royale de Phnom Penh (médecine, professions de la santé, archéologie, droit, etc. : l'élite future du Cambodge). Ils apprennent souvent le français par obligation car tous leurs documents sont dans cette langue. On peut se demander de quelle année datent ces documents (il me semblait que la plupart des publications étaient en anglais de nos jours... Je me trompe?)
Ces étudiants sont dans un cours avancé mais le niveau n'est pas très bon et puis surtout, ils n'ont aucun esprit critique : il est très difficile pour eux de donner leur avis sur un sujet même très simple. Ils se réfugient toujours dans le ".... pense que...".
Je m'arrête là pour le résumé de mon travail sinon certaines personnes pourraient nous le reprocher (n'est-ce-pas Corentin?). Je prends à ce sujet la défense de Sylvain : ce blog est destiné à des gens très différents, amis, famille, anciens collègues... On essaye donc de contenter tout le monde.
Je termine ce post par une note positive : Cette semaine, on ne travaille que deux jours (lundi et mardi), les autres jours étant fériés. On va donc en profiter pour commencer nos escapades en dehors de la capitale. Au programme, Kampot et Kep, deux villes situées sur la côte sud du Cambodge.
En attendant les prochaines photos, on vous dit "à bientôt" sur notre blog, via les commentaires, ou par mail. On attend impatiemment de vos nouvelles.

lundi 1 octobre 2007

La vie à Phnom Penh

Nous explorons tous les jours de nouvelles parties de la ville qui est décidément peu organisée. Il n’existe aucune sorte de transports en commun. Beaucoup de gens (dont Sylvain) possèdent une moto. Pour les autres, il reste les tuk-tuk et motos-dop qui ont toujours un peu de mal à nous conduire à bon port. La plupart ne savent pas lire du tout, inutile de leur montrer l’adresse et encore moins un plan qu’ils sont incapables de comprendre même s’ils le regardent avec attention pour nous faire plaisir. La solution consiste à repérer le marché le plus proche de l’endroit où on veut aller et leur indiquer la route en arrivant.
Voici en prime quelques photos qui vous donneront une petite idée de notre nouvel environnement :

Le marché central :



Chez nous !!


Le musée national en face de chez nous :

Deuxième semaine : l’aventure des Guillemot au Cambodge continue.

1) Anne-Sophie : je commence à travailler lundi matin. Comme je l’avais indiqué dans le précédent post, je vais donner 5 heures de cours par jour au centre culturel français (ancienne alliance française). Je suis vraiment contente d’en finir avec ma vie oisive des derniers mois !!! J’ai assisté à la pré-rentrée vendredi : le centre compte une soixantaine de professeurs, dont la plupart sont khmers. Mes collègues ont l’air plutôt sympas. Le seul point négatif, c’est mon emploi du temps pour le moins original :

- 6h-8h

- 11h30-12H30

- 18h-20h (le lundi, mercredi et un vendredi sur deux)

Cet emploi du temps élastique s’explique par le fait que je donne des cours de français à des adultes (qui travaillent donc en dehors de ces horaires). La première semaine risque d’être éprouvante, mais je suis impatiente de commencer.

Pour les initiés du FLE (Français Langue Etrangère), je travaille avec le manuel « Taxi » : il me laisse un peu sceptique, notamment en ce qui concerne les notes culturelles. Une prof khmer qui préparait un cours pour des débutants m’a demandé si on parlait vraiment le provençal en France, au même titre que le français. Un peu surprise, j’ai jeté un coup d’œil sur son manuel. On y lisait textuellement : « En France, on parle le français, mais aussi le breton, le basque, le provençal, etc. ». Pour des Khmers qui ne sont jamais venus en France et qui connaissent peu les coutumes de ce pays, on entrevoit les incompréhensions que peut créer ce genre de leçons. En tout cas, de bonnes surprises en perspective…

Lundi, c’est aussi le jour de ma rentrée à la fac : je commence les cours de khmer. Je vous en dirai plus à la fin de la semaine.

2) Sylvain : Je découvre petit à petit la joyeuse équipe du CIST composée en majorité de Khmers et de quelques français, volontaires comme moi ou en mission Accenture (Accenture fait du mécénat de compétences au CIST). On travaille de 8h00 à 18h00 et le samedi matin. Tout le monde a moins de 30 ans sauf Gérard, retraité et ancien directeur des études de la prépa Ste Geneviève, qui est arrivé en même temps que moi comme coordinateur pédagogique du centre.

Les étudiants font leur rentrée dans 15 jours pour le trimestre de cycle commun. Fin janvier, la majorité suivra la formation « System and Network Administrator » et une partie intègrera la formation « Database Oriented Programming » que je dois mettre en place. Je m’attaque la semaine prochaine au recrutement du prof principal de la formation, tâche qui devrait me prendre un peu de temps car peu de Cambodgiens possèdent ce type de profil. Les compétences sont rares au Cambodge après les ravages des Khmer Rouges sur le système éducatif (entre autres), j’ai commencé à regarder les CV des candidats qui font souvent 6 pages avec des tonnes de références dans un anglais approximatif.

Je rencontre petit à petit les partenaires et interlocuteurs du CIST qui devient un acteur majeur de l’informatique au Cambodge. On a reçu cette semaine le responsable Microsoft Vietnam-Laos-Cambodge, CISCO nous propose de diriger leur « Accademy Council » dans le pays, l’année s’annonce intéressante.

vendredi 21 septembre 2007

Premiers jours à Phnom Penh

Petite correction: il n'y a pas 50 mais 25 jours fériés au cambodge (c'est déjà pas mal).
J'ai inauguré aujourd'hui mon premier trajet tout seul en moto comme un grand dans la jungle urbaine de Phnom Penh, ce qui a été l'occasion de ma première altercation avec les forces de l'ordre cambodgienne : j'ai tourné à gauche alors que c'était interdit (difficile de le deviner), résultat 3$ d'amende après négociation.
J'espère pouvoir rentrer sans encombre...

a+
Sylvain

Aujourd hui, jeudi 21 septembre 2007, j'inaugure le blog des Guillemot au Cambodge !!!


Cela fait maintenant trois jours que nous sommes arrivés. Il est donc temps de faire un premier récit de nos aventures :

Nous avons atterri à bon port mardi, après 16 heures de long voyage et une petite escale par Taipe (Taiwan). Pour ceux ou celles qui ne sauraient pas ou ca se situe, consultez votre atlas et vous verrez le beau détour...

On était bien fatigués mais on a tenu le coup toute la journée (il etait 9h50 quand on a atterri). Un collègue de Sylvain est venu nous chercher à l'aéroport et nous a conduits chez leur chef, actuellement en France. Premier déjeuner avec les collègues de sylvain, balade dans la ville l'après-midi. On a même eu le temps de visiter 4 appartements : la recherche d'un logement est bien plus aisée à Paris. Première bonne nouvelle !!!

On a finalement opté pour un petit appartement situé en plein centre ville (enfin pour nous ex-parisiens c'est immense : un salon extérieur, deux chambres parce qu'on pensé à nos futurs invités :-), une cuisine sommaire et une salle de bain un peu rustique). L'essentiel c'est que c'est plutot propre. Il nous reste juste à le décorer et à trouver des lampes parce que les néons partout c'est vraiment horrible.
Notre déménagement, mercredi soir, était plutot folko en tuktuk (sorte de petite calèche tirée par une moto).

En ce qui concerne le boulot, Sylvain a commencé à travailler hier ; il est donc dans la phase de découverte de son activité. Le premier hic, c'est qu'il va travailler le samedi matin. Heureusement pour nous, le calendrier khmer ne compte pas moins de 50 jours fériés ;-)

En ce qui me concerne, effrayée à l'idée de devenir une femme d'expatriée oisive, je me suis mise en quête de trouver un travail. Et c'est, je l'espère, chose faite : si tout se passe bien, je vais donner des cours de francais au centre culturel francais. Ce sera ma première expérience en tant que prof de FLE. Ca promet de ne pas être de tout repos étant donné que les khmers n'ont pas le même alphabet que nous.
Je me suis également inscrite à la fac de langues pour apprendre le khmer... Encore une entreprise périlleuse en perspective mais bon, ca nous semble important si on veut s'intégrer un minimum. Sylvain suivra, quant à lui, des cours de khmer sur son lieu de travail.

Qu'en est-il enfin de la ville dans laquelle nous avons élu résidence pour un an ?
Phnom penh est une ville très caractéristique de l'Asie (beaucoup de motos, encore peu de voitures, partout des tuk tuk et des motos-taxi bien pratiques quand on n'a pas d'autre moyen de locomotion, des petits restos partout sur les trottoirs, des vendeurs ambulants et d'immenses marchés ou l'on trouve toutes sortes de choses...

Pourtant, on sent bien que c'est un peuple qui a beaucoup souffert : on voit beaucoup de gens pauvres et d'enfants qui font la manche. Dur, dur de passer son chemin en les voyant... Dès qu'on sort du centre-ville, les routes ne sont pas systématiquement goudronnées. Mais selon un francais qui vit ici depuis 6 mois, tout évolue très vite. Tant mieux.

Autre particularité : l'importance de la communauté francaise. Et si beaucoup de khmers ne parlent la langue de Molière (ni même celle de Shakespeare), on voit néanmoins encore de nombreuses traces du passé colonial.

Voilà nos premières impressions, affaire à suivre...

On attend de vos nouvelles. Vous pouvez nous laisser des commentaires sur le blog ou nous envoyer des mails. Nos adresses n'ont pas changé.

samedi 18 août 2007

Prochaine étape : Phnom Penh



ça y est on est mariés !
Prochaine étape : Phnom Penh.
Plus que quelques semaines (4 pour Sylvain et 6 pour Anne-So) avant le départ et plein de choses à préparer :
déménagement, changement de boulot et résiliations en tout genre, on n'est pas sortis d'affaire...