Ce week-end c’était la fête des eaux : 3 jours de festivités pour célébrer la fin de la saison des pluies ; c’est le moment où les fleuves Mekong et Tonlé Sap changent de sens. Des centaines de milliers de cambodgiens viennent à Phnom Penh pour l’occasion assister aux cérémonies bouddhistes, aux feux d’artifices et aux courses de pirogues sur le fleuve.
C’était sûrement très chouette mais les occasions de quitter Phnom Penh sont rares. On a donc pris un bus à 7h du mat’ avec des copains français direction Battambang près de la frontière Thaïlandaise. Après une bonne soupe de nouilles pour se remettre des 6h de voyage, on a loué des petites motos à des moto-dop bien contents de pouvoir faire travailler leur engin en restant faire la sieste plutôt que de sillonner la ville à la recherche de clients.
On était attendu chez la tante d’un collègue d’Anne-Sophie qui habite un petit village près de Battambang. On a mis un peu de temps à trouver la maison de Me Roen, on a fini par se repérer avec l’aide des habitants qui nous ont indiqué le chemin.
On a été accueilli comme des rois par cette vieille dame qui a perdu ses 4 enfants sous le régime des Khmers rouges. Le village est paisible et les gens adorables.
Nous avons finalement trouvé le temple sans trop de difficultés en pratiquant nos rudiments de khmer pour nous orienter. On est resté un bon moment sur le temple qui domine toute la vallée à discuter avec des étudiants moines qui étaient là en touristes comme nous pour le week-end.
De retour au village, nous avons été invités à la pagode pour la cérémonie bouddhiste de la fête des eaux. C’était une grande fête populaire avec une ribambelle de moines qui avaient l’air de s’ennuyer ferme et un prêcheur qui animait la cérémonie des bougies : on allume des cierges sur une grande barre au dessus de l’autel que l’on retourne trois fois de suite. La quantité de cire récoltée sur les feuilles de bananes permet de prévoir la quantité de pluie de l’année qui vient (d’après ce qu’on a compris). J’étais assis à coté du gouverneur de la province, qui très fier d’avoir des blancs à coté de lui, s’est fait prendre en photo avec nous. Il nous a fait passer le riz sucré à la noix de coco que tout le monde mange pendant la fête des eaux.
Il a fallu se lever tôt le lendemain encore une fois (on a fait une croix sur les grasses matinées au Cambodge) pour prendre le bateau qui nous emmenait jusqu’à Siem Reap. On croise de nombreux villages de pêcheurs, les paysages sont variés, la descente est magnifique.
La fin de week-end est un peu dure puisque qu’il faut encore 6 heures de bus pour rentrer à Phnom Penh où une nouvelle semaine nous attend. Vivement les prochaines vacances…