jeudi 28 février 2008

Kampong Cham : un parfum d’Indochine

On loue des motos cross et on part avec Rémi, Sébastien et Jeanne, volontaires comme nous à Phnom Penh. Direction Kampong Cham, une ville construite par les Français au temps de l’Indochine.

La moto est le moyen de transport idéal sur les routes défoncées du Cambodge : on passe partout sans encombre, on s’arrête quand on veut pour goûter les spécialités locales, à Skom : araignées grillées, sauterelles et autres délices !











Après 3 heures de route, on attaque la balade sur piste qu’un patron de bar de Kampong Cham avait conseillée à Sébastien.

C’est la saison sèche : les paysages brûlés par le soleil sont moins saisissants qu’au mois de septembre mais la piste rouge qui borde le Mékong reste majestueuse.

On est rapidement transporté quelques 50 à 60 ans en arrière : peu de choses ont finalement changé depuis le départ des Français. Comme si le temps s’était arrêté pendant la guerre…

La région de Kampong Cham est connue pour les plantations d’hévéa. Saisissant ! Mais comme partout, la déforestation fait rage : des centaines de kilomètres de forêts primaires sont dévastées pour en vendre le bois précieux (comme dans les régions de l’ouest du Ratanakiri ou du Mondolkiri) et/ou pour planter des arbres plus rentables et lucratifs. C’est le cas de l’hévéa dont la sève peut être récoltée au bout de six ans. La plantation qu’on a visitée compte aujourd’hui 6 millions d’arbres et les exploitants en prévoient 6 millions supplémentaires avant 2012.

En passant le portail de la propriété du directeur, on a l’impression d’être sur le tournage du film Indochine avec Catherine Deneuve. Certes, la maison coloniale, les jardins à la française et les cours de tennis sont un peu défraîchis. Mais on imagine très bien les colons tapant quelques balles pendant que les Cambodgiens s’esquintaient à faire saigner les hévéas pour alimenter les usines Michelin.

L’usine de caoutchouc qui se trouve près des plantations utilise encore aujourd’hui les mêmes machines et véhicules qu’il y a 60 ans.


Comme vous pouvez le constater, le bus qui conduit encore aujourd’hui les ouvriers à la plantation nous amuse beaucoup.










En poursuivant notre chemin, on a découvert un petit village paisible au milieu des bananiers avec son église « un peu » endommagée par les bombardements américains pendant la guerre du Vietnam. Comme le Laos, le Cambodge a été massivement bombardé par les américains à la poursuite des Vietkongs.




L’expérience « moto » a été très concluante, ça nous donne des envies de voyages plus longs…

lundi 11 février 2008

Les nuits d'Angkor

Organisé par le centre culturel français, « les nuits d’Angkor » est un festival de danse qui a lieu tous les ans dans l’enceinte d’Angkor Wat. Des troupes de danseurs internationales font le déplacement pour se produire devant ce décor grandiose. La danse moderne de Carolyn Carlson croise les danses khmères apsara et les danses indiennes avec cithare et tabla.

Un spectacle de cette qualité en plein air avec pour décor Angkor Wat, c’était vraiment exceptionnel et même un peu décalé : en regardant autour de nous pendant le spectacle, on n’avait plus du tout l’impression d’être au Cambodge mais plutôt au beau milieu d’une soirée pour « cultureux » parisiens. Malgré les tarifs préférentiels accordés aux Cambodgiens, le public reste malheureusement essentiellement étranger. Dommage car le spectacle vaut vraiment le déplacement, on était ravis de pouvoir en profiter.

vendredi 1 février 2008

Escapade à Rabbit Island


Voilà déjà une semaine qu’on recevait la visite d’Anne-Hélène et Sylvain, deux copains qui viennent d’arriver en Asie après 6 mois de vadrouille en Amérique du sud. L’occasion rêvée de s’échapper de la frénésie de Phnom Penh pour le calme de « Rabbit Island », une petite île située au sud du Cambodge.


Comme on avait peu de temps (Sylvain travaillant toujours le week-end…), on décide de prendre un taxi. Quelle bonne idée ! L’essence est de plus en plus chère au Cambodge, alors il faut rentabiliser. Nous voilà entassés à huit dans une voiture cinq places. Les deux heures et demi de trajet sont longues : je suis assise à côté de Sylvain sur le siège passager, tandis qu’Anne-Hélène et Sylvain sont entassés à l’arrière avec deux autres amis. Vous vous demandez où pouvait bien se cacher la huitième personne ? A gauche du conducteur, naturellement…. Pourtant le voyage en valait la chandelle.

On arrive sur l’île vers 16 heures, à l’heure où l’intensité du soleil commence à diminuer. On a le temps de se baigner et profiter des derniers rayons de soleil avant de passer une soirée sur la plage. Sylvain qui n’a pas perdu la main, déchaîne les foules avec sa guitare. Réveil paradisiaque : notre bungalow fait face à la mer. On prend le petit-déjeuner sur la plage avant de reprendre le chemin du retour.

Super week-end ! Merci de votre visite Anne-Hélène et Sylvain. On était bien content de vous accueillir chez nous. Vivement les prochaines visites !