jeudi 18 septembre 2008

Bye, bye Cambodia !

Les inondations du soir reviennent, on entend à nouveau les vendeurs de cacahouètes fraîches passer dans les rues en criant « Tatayééééé taytayeeee », on se fait manger les pieds par les moustiques en fin de journée… une nouvelle saison des pluies de termine, ça fait un an qu’on est au Cambodge.
Dur dur de quitter le pays du sourire.








Dernières balades à moto, les crépuscules à Phnom Penh, les balades du dimanche dans les environs, les après-midi le long du Mékong, les rizières paraissent encore plus vertes que l’année dernière.


Anne-Sophie retrouve ses élèves du 9 – 3 à Epinay pendant que je dis au revoir à mes étudiants qui démarrent leur stage en alternance dans les entreprises de Phnom Penh.
Bye bye Cambodia, on restera marqué par cette année intense dont on ressort changé: la richesse des rencontres, l’incomparable satisfaction de travailler pour un projet de développement social mêlé à la passionnante expérience de vivre dans un pays (très) éloigné de notre culture occidentale.

A bientôt !




lundi 4 août 2008

Vivent les vacances !!!

Une partie de l'équipe enseignante

Voilà ! Après 6 mois de travail à PSE, ma mission de formatrice de français s’est achevée vendredi dernier. C’est l’occasion pour moi de revenir un peu sur cette mission fatigante mais ambitieuse et motivante.


« Pour un Sourire d’Enfant » est une ONG créée en 1993 par un couple de retraités français dont l’objectif est d’aider les enfants défavorisés et déscolarisés et, particulièrement depuis 1996, les enfants chiffonniers de la décharge municipale de Phnom Penh.



Dans ce cadre, un centre de rattrapage a été créé en mai 1996 pour les enfants dont la situation est telle qu’ils ne peuvent plus réintégrer le système scolaire public. L'objectif étant de rattraper leur retard scolaire, ces enfants reçoivent à PSE un enseignement accéléré (deux niveaux scolaires par an). L'enseignement, à temps complet, contrairement au système scolaire public, a pour but de donner à chaque élève un bagage solide en khmer, en mathématiques, en physique mais aussi en langues étrangères (anglais et français), indispensables dans un pays à vocation touristique.


Depuis 2002, PSE a ouvert un centre de formation professionnelle qui forme les jeunes à des métiers correspondant à leurs capacités, à leurs aspirations et au marché cambodgien du travail. Aujourd'hui, 7 formations ont déjà été lancées (métiers de l’hôtellerie, métiers du secrétariat et de l’administration, métiers de la coiffure, de l’esthétique et du spa, métiers du jardinage et de l’entretien des espaces verts, métiers de l’assistance maternelle et de la puériculture, métiers des services d’entretien auto/moto/cycle, métiers de la pêche et de la mer).

La sieste sous le préau

Travaillant au centre de rattrapage, ma mission consistait à adapter une méthode de FLE (Français Langue Etrangère) française au contexte du Cambodge (la plupart des méthodes vendues en France sont d’abord destinées à des apprenants vivant en France), à former les professeurs de français pour les rendre plus autonomes dans la recherche et la création de supports pédagogiques et à créer des partenariats privilégiés avec le ministère de l’éducation cambodgien.

Six mois, c’est court pour faire tout ça : Heureusement mon remplaçant est arrivé depuis trois semaines pour assurer la transition…

jeudi 31 juillet 2008

Acte II : Après l’effort, le réconfort


Ce post fait suite à « moto, boulot, dodo » publié il y a quelques mois…

On nous reproche souvent de ne pas publier assez de messages… mais que voulez-vous… On bosse !!! Ne vous inquiétez pas : on se repose aussi quand on ne travaille pas ou qu’on ne voyage pas. Et Phnom Penh offre pour cela de multiples opportunités.

Les resto
Comme beaucoup de Cambodgiens de Phnom Penh, on mange rarement à la maison (sauf quand on a des gens chez nous comme sur la photo). On profite des nombreuses échoppes et restaurants de la ville. C’est très convivial et donne la possibilité aux gens de se retrouver après le boulot. On est devenus fans des pierrades (de fruits de mer et de viande), des soupes vietnamiennes, des bo-buns, des jus de fruits frais…





Diner au marché Orussey



Marre de manger du riz : pas de problème, il existe à Phnom Penh toutes sortes de restaurants français, coréens, italiens, espagnols, grecs… Mais, finalement, après 10 mois de vie au Cambodge, on s’est bien acclimaté au régime asiatique.




Sports
Trois possibilités s’offraient à nous :
- ne pas faire de sport (la plus évidente, diraient certains)
- faire du sport en adoptant la technique khmère (cf. poste « Moto, boulot, dodo »).
- pratiquer une activité régulière et intensive. Pas forcément évident avec la chaleur ambiante. C’est pourtant la solution qu’on a choisie, avec quelques arrangements quand même pour rendre le sport moins contraignant.

La piscine :


Le stade olympique :

Tous les soirs, du lundi au dimanche, beaucoup de Phnom Penhois se retrouvent au stade olympique, haut lieu de l’aérobic. L’ambiance y est exceptionnelle car 17 heures, c’est l’heure du jour où la lumière est la plus belle ; Pas besoin de s’inscrire pour suivre les cours : Arrivé sur le stade, on choisit son professeur (en fonction de la musique et de l’intensivité du cours), et on se lance pour une heure de folie d’aérobic. On paie le cours à la fin de l’heure (environ 0, 15 USD).


Sorties
A première vue, Phnom Penh n’est pas la reine de la nuit et pourtant en cherchant bien…

- une journée de boulot se termine assez facilement dans un « beergarden » : on y va entre hommes pour manger et « taper les verres » (on trinque, on boit cul sec et on recommence). Pendant ce temps, de charmantes hôtesses remplissent nos verres rapidement vides et nous font la conversation (en khmer uniquement). Le tout sous fond de musique cambodgienne des années 60. La suite logique est de finir la soirée dans un karaoké : on chante, on danse, on mange, on tape les verres dans une salle privée. Là aussi, on y va entre hommes et la coutume veut qu’il y ait une hôtesse par personne. Ce mode de sortie est un peu déroutant (voire choquant) pour nous autres occidentaux mais qu’est ce qu’on rigole…

Malheureusement, ces festivités ne sont réservées qu’aux hommes ; très peu de femmes cambodgiennes sortent le soir ; tradition, tradition….

- Heureusement, il existe beaucoup de bars où on peut se retrouver le soir (hommes et femmes mélangés) sans que la femme ne passe pour une « hôtesse »…. Ces bars sont surtout fréquentés par des « Barangs » (français littéralement et étrangers par extension en khmer) et des Cambogiens imprégnés de culture occidentale.


jeudi 12 juin 2008

CIST: Sélection des étudiants

La sélection des étudiants du CIST pour la rentrée 2008 est lancée. C'est un gros projet à part entière. Le centre accueillera une nouvelle promotion de 100 étudiants en octobre prochain.

L’ensemble du personnel est mobilisé pour assurer la présentation du CIST, la supervision des tests écrits et les entretiens de motivations qui se déroulent dans toutes les provinces du Cambodge. Ça donne l’occasion de voyages dont on se souvient : les centres des ONG d’aides à l’enfance partenaires et les lycées défavorisés que l'on cible sont parfois très reculés, le voyage en moto sur des pistes boueuses laisse des souvenirs...

Nos enquêteurs sociaux se déplacent ensuite dans les familles pour vérifier que la situation sociale de l’étudiant correspond bien aux critères du CIST.

Lycée à Takeo



Lycéens à Svai Rieng





Svai Rieng

Svai Rieng


Svai Rieng



Svai Rieng














Plus de 1700 candidats passent les tests écrits cette année, la relève est assurée !

Etudiants du CIST

lundi 26 mai 2008

Le barattage de la mer de lait

Vishnou posé sur la tortue Kûrma

Aux origines du monde, dieux et démons qui étaient alors tous mortels, luttaient pour la maîtrise du monde : seul l’accès à l’immortalité pouvait les rendre invincibles. Vishnou, le Dieu protecteur de l’univers, proposa donc aux deux partis d’unir temporairement leurs forces afin de baratter la mer de lait et d’en extraire le précieux nectar d’immortalité.

Des herbes magiques furent versées dans la mer, le mont Mandara fut soulevé des profondeurs grâce au 2e avatar de Vishnou, la tortue Kûrma. Dieux et démons enroulèrent alors le serpent Vâsuki, autour du Mandara, saisirent, les uns la tête, les autres la queue du gigantesque reptile, et firent ainsi tourner le mont sur lui-même pour baratter la mer.

Au bout de mille ans, commencèrent à émerger divers trésors, chacun témoignant de la création du monde :

- la vache d’abondance, source perpétuelle de lait et de beurre

- l’arbre du paradis parfumant le monde de la fragrance de ses fleurs

- le dieu-lune dont Shiva orna son front

- un cheval blanc, ancêtre de tous les chevaux, dont les sept bouches symbolisent les sept couleurs de l’arc-en-ciel

- les nymphes célestes, les Apsarâs

- Et… le médecin des Dieux, tenant dans ses mains une coupe remplie du nectar d’immortalité.

Malheureusement, les démons s’en emparèrent les premiers. Pour distraire leur attention,Vishnou se métamorphosa en Mohini, la plus belle femme du monde. Et, tandis que les démons étaient subjugués par la splendeur de cette femme, il reprit la précieuse potion et la remit aux Dieux. Toutefois, le démon Rahu avait eu le temps d’y tremper ses lèvres : depuis lors, il avale parfois la lune et le soleil et a ainsi donné naissance aux éclipses.

Pour leur part, les Dieux devinrent immortels et purent vaincre les puissances maléfiques.

C’est par ce mythe des origines hindouiste, sculpté sur les bas-reliefs d’Angkor Wat que notre guide nous a plongés dans l’histoire de l’empire khmer.





Angkor Wat avant la pluie

Angkor Wat sous la pluie

Pendant trois jours, nous avons ainsi pu contempler les merveilleux temples bouddhistes et hindouistes de Banteay Srey, Banteay Samré, Preah Kanh, Bayon… et apprendre quelques éléments de la riche histoire cambodgienne. Comme beaucoup de touristes, on a été fascinés par le temple de Ta Prohm, volontairement laissé tel qu’il a été découvert au XIXe siècle par les Français.













Temple Bayon











Ta Prom sous la pluie

Ficus à Ta Prom



lundi 12 mai 2008

Conduire à Phnom Penh


Il existe au Cambodge un code de la route assez similaire au code français mais en pratique il n’y a pas vraiment de règle. Les cambodgiens semblent ne pas aimer ralentir et encore moins s’arrêter. Motos, camions, voitures et piétons se croisent dans tous les sens sans jamais s’arrêter. C’est très déroutant au début mais on finit par s’y faire, et comme il n’y a aucun système de transport en commun à Phnom Penh, on est bien obligé de s’y mettre.

Les feux rouges (quand ils fonctionnent) sont de plus en plus respectés en journée grâce aux nombreux policiers postés aux carrefours qui attendent à l’ombre et se lèvent parfois pour arrêter une moto grillant le feu. En revanche, la nuit, mieux vaut ne pas s’arrêter car les 4x4 roulent vite et ne s'arrêtent pas, eux.

Tourner à gauche dans le trafic
Tourner à gauche : exercice périlleux pour un novice, ça devient beaucoup plus facile une fois qu’on a compris la manière de s’y prendre. La technique consiste à anticiper le virage, profiter d’un trou dans le trafic inverse pour se placer sur le coté gauche de la route et la remonter à contre-sens jusqu’au virage. On fait ensuite l’intérieur du virage, on continue à contre-sens jusqu’à ce qu’un trou dans le trafic inverse nous permette de nous rabattre sur la file de droite.

Et voilà le tour est joué, sans avoir eu à s’arrêter.


Les voitures conduisent comme de gros paquebots : comme il leur est impossible de prêter attention aux dizaines de motos qui les entourent, elles se contentent d’indiquer clairement leur route sans faire de changement de direction brusque. Le trafic est anarchique mais finalement encore assez fluide, personne ne s’arrête, tout le monde s’évite.















Malheureusement ça ne va pas durer en raison de l’augmentation récente mais rapide du nombre de voitures dans la ville. Le commerce des matières premières et la forte croissance économique du pays permettent le développement d’une classe minoritaire de cambodgiens très riches.

Si l’utilisation de voiture tout terrain se justifie plus à Phnom Penh que dans les villes françaises, la possession d’un 4x4 est, comme partout, surtout un moyen d’afficher sa richesse et son pouvoir : plus c’est gros, mieux c’est ! On croise plusieurs hummers dans phnom penh qui roulent à contre sens en faisant des appels de phares pour écarter les motos mais la voiture la plus populaire est de loin le 4x4 LEXUS, symbole de puissance et de réussite sociale.




jeudi 27 mars 2008

Retour en France...


Ça y est c’est le retour en France.

On dit au revoir au pays du sourire pour 3 semaines avant de revenir à Phnom Penh pour de nouvelles aventures le 28 avril.

En attendant, à nous le fromage, le saucisson, les tgv qui vont super vite et surtout vous les petits Français qui nous manquez tant !

* : merci à Pierre et Flo pour la photo :)