mercredi 30 janvier 2008

Moto, boulot, dodo


Ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas posté. Mais vous connaissez l’histoire : moto, boulot, dodo... Bref, on est bien occupé ces derniers temps, entre les cours à assurer, les oraux d’examens officiels à faire passer et une nouvelle mission à PSE (Pour un sourire d’enfant) pour Anne-Sophie, la création de supports pédagogiques, le développement d’un intranet et la mise en place de partenariats pour moi.

On vous raconte nos escapades mais peu notre quotidien. Alors, voilà quelques commentaires accompagnés de photos pour que vous puissiez mieux vous rendre compte de notre petite vie (et pour vous donner envie de venir nous rendre visite...)


Moto

Vivre à Phnom Penh n’est pas chose aisée quand on n’est pas véhiculé. Aucun système de transport en commun, il faut sans cesse marchander avec les tuk-tuk et les moto-dop. Ça devient vite lassant. Alors, on a pris les mesures qui s’imposaient. Voici le résultat :

Ma moto :

une superbe Daelim 100cm3, tout droit venue de Corée. Garantie aucune pièce d’origine, pas très confortable mais très résistante et idéale pour rouler sur les routes défoncées de Phnom Penh. Les cambodgiens y font monter jusqu’à 7 personnes en comptant les enfants. Notre record personnel est à 4, Anne-Hélène et Sylvain pourront vous en parler ;)


Le vélo d’Anne-Sophie : un superbe vélo chinois avec un panier très pratique pour aller au marché.



Que des véhicules derniers cris, comme vous pouvez le constater.

Boulot


Le CIST

Une photo des élèves de première année lors de la présentation, par des chefs d’entreprises, des métiers qui s’offriront à eux selon l’option choisie.


Le CIST forme en deux ans des étudiants défavorisés à différents métiers de l’informatique. Certains enfants viennent de l’ONG « Pour un Sourire d’Enfant » où travaille désormais Anne-Sophie.



Comme partout dans le monde, les métiers de l’informatique attirent assez peu les demoiselles. Heureusement l’équipe admin-RH et profs d’anglais relève le niveau.


Digital Divide Data

« Entreprise sociale » dont l’activité principale repose sur la saisie de données pour des clients américains et européens. DDD recrute des jeunes défavorisés, les forme à la saisie de données et les mets à taper du texte 6 heures par jour tout en leur permettant d’étudier les 6 heures restantes en interne ou à l’université. L’entreprise se veut ascenseur social, le métier d’opérateur de saisie n’est qu’un tremplin temporaire pour accéder à un emploi plus qualifié. J’y passe de plus en plus de temps puisqu’un partenariat a été signé entre le CIST et DDD.

Je laisse le clavier à Anne-Sophie…


Le CCF (le centre culturel français ou Alliance française) :

le lieu de rendez-vous incontournable des Français vivant à Phnom Penh : on peut y voir des expo de photos et de peintures, s’y documenter grâce à la médiathèque plutôt bien fournie. Et quand vous êtes fatigués par tant de culture, vous pouvez boire de délicieux expresso (chose plutôt rare ici) au « Café du centre ».

Mais c’est surtout là que je travaille. Voici quelques photos de la salle des profs.

Pendant que certaines travaillent...













D’autres s’amusent.

Comme vous pouvez le constater, l’ambiance est plutôt sympa, même si écouter Hélène Ségara, Lara Fabian et leurs copines, à longueur de journée (les Khmers adorent) est parfois lassant.

PSE :

une ONG dont on a déjà parlé. Elle s’occupe de scolariser les enfants issus des quartiers pauvres de Phnom Penh et notamment les chiffonniers de la décharge.

J’y travaille depuis une semaine à mi-temps et je réalise déjà l’ampleur de ma tâche. Ma mission n’est en effet pas des plus simples : je dois travailler à l’amélioration de l’enseignement du français en primaire et en secondaire.


Dodo

On habite dans un appartement plutôt sympa et très bien situé. Il se trouve juste derrière le palais royal dans une impasse très calme. Voici d’ailleurs notre adresse, au cas où vous auriez envie de nous écrire :

House 213Q, street 19

Sangkat Chey Chumnas

Kanh Daun Penh

PHNOM PENH - CAMBODIA


Vous pouvez aussi nous appeler :

- Sylvain : 00855 92 813 574

- Anne-Sophie : 00855 92 165 157

Deux chambres, deux salles de bain, un salon, une cuisine, et une terrasse : on s’y perd presque. Le retour à la dure réalité parisienne sera difficile.

Voici une photo de notre terrasse. C’est bien agréable par la chaleur qu’il fait en ce moment de pouvoir s’y installer. Il nous faut parfois expulser quelques invités surprises, dernièrement une colonie d’abeilles qui s’est mis en tête de faire son nid sous notre table de salon.


Voici nos nouvelles amies après leur déménagement précipité sur notre plante verte suite à leur expulsion de la table …

Rassurez-vous : on ne fait pas que travailler… Ne manquez pas le prochain épisode : Après l’effort, le réconfort…





lundi 14 janvier 2008

Fin des vacances... Episode 4 : Laàp, café lao et pétanque...


Mercredi 4 janvier, 4 heures du matin : le bus s'arrête ; sans doute une nouvelle pause. Pourtant, devant la bousculade générale pour retrouver ses bagages et sortir du bus, on est bien obligé de se rendre à l'évidence : nous sommes arrivés à Vientiane...
Commence alors une longue quête de guesthouse au beau milieu des rues désertes. En vain... Vientiane est loin d'être la capitale de la nuit. La majorité des établissements ferment à 23h30. On erre dans les rues pour ne pas geler sur place (oui, même en Asie, il peut faire très froid). Vers 5h30, j'aperçois enfin une échoppe qui vient d'ouvrir - je parle ici au singulier car Sylvain, sans lentilles ni lunettes, n'y voit pas grand chose. Le café n'est pas encore prêt, mais le propriétaire, un Lao très accueillant, nous invite à nous installer. On a le temps de discuter avec lui de certaines caractéristiques du Laos, des relations plus que tendues qu'entretient le pays avec ses voisins thaïlandais et vietnamien.... et même de Jacques Chirac, le "grand gangster", comme il aime à le nommer. Décidément, cette réputation le suit à travers le monde...

Le café salvateur avalé, la chambre trouvée, il est temps pour nous de profiter de la douceur de vivre du Laos.


Contrairement à ses voisins thaïlandais, vietnamien et même cambodgien, le Laos nous est apparu comme un pays très préservé et authentique. La Thaïlande nous a marqués par sa modernité, les Cambodgiens nous émeuvent par leur acharnement au travail et leur volonté de réussir. Partout, les stigmates de la période "Khmers rouges" sont visibles et on découvre petit à petit un peuple véritablement meurtri. Au fil de nos balades à vélo dans les rues de Vientiane, on a pu assister à des scènes de rue inédites et rencontrer un peuple chaleureux et heureux de vivre.

Nombreuses sont les échoppes de rues remplies d'hommes et de femmes qui prennent le temps de boire un café ou de siroter une bière. Vous l'aurez remarqué sans doute : la « beer lao » est ici une véritable institution : hommes et femmes en boivent tout au long de la journée. Au Cambodge, la bière est beaucoup moins répandue, même si le pays possède ses propres brasseries. Mais surtout, jamais on ne verra hommes et femmes passer une soirée arrosée ensemble. Les hommes se réunissent parfois le week-end mais ces soirées ressemblent souvent à des grosses "beuveries organisées", 100% masculines.


Au hasard d'une balade, on a découvert un superbe marché de nuit regorgeant de mets tous plus appétissants les uns que les autres. On s'est finalement laissé tenter par des brochettes de porc caramélisé et un laàp (viande hachée mélangée à de la menthe, de la coriandre, du citron et des piments), le tout accompagné de riz gluant à manger avec les doigts.

Autres scènes insolites, celles de Laos jouant à la pétanque. On n'a d'ailleurs pas résisté à la tentation de jouer avec eux. Malgré nos super carreaux, on a finalement perdu. Score final : 7-11. Ouf !!! L'honneur est sauf.
Les jeunes, préfèrent quant à eux le kataw (sorte de volley/foot qui se joue avec une balle de rotin tressée).


Plusieurs raisons peuvent expliquer cette authenticité :
- la situation géographique : sans accès à la mer, le Laos est un pays enclavé et difficile d'accès (on l'a d'ailleurs assez vite compris ;-)
- le régime politique communiste qui ralenti comme il peut l'ouverture du pays au marché capitaliste et à la culture occidentale
- l'essor de l'écotourisme. Cette forme particulière de tourisme, développée surtout par des Allemands, incite les habitants à préserver la biodiversité de leur région au détriment de leur économie (sans déboisement et avec des animaux qui saccagent les champs, l’agriculture est moins rentable…). La contre-partie est la mise en place de taxes que payent les touristes qui viennent visiter les lieux en petit groupe pour limiter l’empreinte écologique. Le système semble fonctionner assez bien au Laos.
Les prix sont certes plus élevés comparés aux tarifs généralement observés pour ce genre de prestation. Mais notre balade en kayak en valait le détour : lâchés tous les deux sur notre bateau par un guide lao pas stressé du tout, on a pris le temps d'apprécier la beauté et la quiétude des lieux. Après trois heures de kayak plutôt paisibles - Sylvain vous dira quand même que j'ai eu quelques frayeurs au passages de certains rapides - on est arrivé dans un endroit paradisiaque : une superbe maison en bois aménagée par un artiste-peintre français qui vit en Asie depuis 20 ans. Une table avait été dressée rien que pour nous deux. Le bonheur !!! Après le déjeuner, Richard a pris le temps de nous montrer toute sa collection d'insectes, serpents et autres bestioles vivantes ou non : tous ces animaux, apportés souvent par des gamins du village voisin, proviennent de la région. Grâce au développement de l'écotourisme, de nombreuses espèces animales et végétales sont ainsi protégées et l'écosystème laotien reste l'un des plus diversifié du monde.

Le Laos, vous l'aurez deviné, ne nous a pas laissés indifférents. Une seule frustration : n'y avoir pas passé plus de temps.
C'est en tout cas, enchantés et plein de ressources que nous sommes rentrés à Phnom Penh dimanche dernier.

mercredi 9 janvier 2008

Episode 3 : enfin un peu de repos !


Après les aventures des derniers jours, Luang Prabang a été pour nous une étape salvatrice. La ville, située sur les bords du Mékong nous a d’emblée séduite. Malgré le nombre de touristes (tout est relatif) qui s’y étaient concentrés pour le nouvel an, Luang Prabang reste particulièrement paisible et agréable. On croise notre joyeuse bande du boat people au hasard des rues et à notre point de rendez-vous privilégié : la délicieuse cantine nocturne ou l’on mange pour 5000 kips (environ 35 cts d’euro).

On a encore peu parlé des gens qu’on a rencontrés au cours de ces deux semaines. On y vient. Première remarque que l’on s’est faite : les touristes au Laos sont bien différents de ceux avec qui on a sympathisé en Thaïlande. Perrine et Harold étaient en voyage de noce. Pour Cyril, un Breton très sympa (il habite Saint-Julien et est prof dans un collège de Loudéac), ce voyage était une première hors des frontières françaises. Généralement, les trecks de la région de Chang Mai constituent l’étape la plus sportive des vacances avant la découverte des plages touristiques thaïlandaises.
Au Laos, on a rencontré beaucoup de voyageurs au long cours qui parcourent l’Asie et le monde pour 6 mois, un an, voire beaucoup plus. Parmi nos rencontres marquantes :
- un couple de cadres parisiens au milieu de leur tour du monde
- un couple de baroudeurs bretons déjà bien familier de l’Asie, en vacances pour 3 semaines
- un anthropologue belge qui refuse de payer plus de 2 USD pour dormir mais toujours prêt à faire la fête
- un Israélien qui prend une année sabbatique après ses 3 années d’armée
- des Australiens qui veulent construire un radeau en bambou pour descendre le Mékong jusqu a Saigon
- un couple qui descend du bateau (cf. épisode 2 / troisième jour) à mi-chemin entre Pakbeng et Luang Prabang. On les a laissés au milieu de nulle part dans la jungle, avec pour seule compagnie... leurs valises à roulette.
- La palme de nos rencontres revient quand même à Lia, une Suisse Italienne de 69 ans. Elle dormait dans un dortoir à 2 USD la nuit et nous a suivis jusqu au bout de la nuit le 31 décembre. Comme quoi, les voyages, ça conserve...

A Luang Prabang, le temps semblait s’être arrêté. On s’y serait volontiers arrêté une semaine ou deux. D’ailleurs, bon nombre de voyageurs, nous compris, prolongent leur séjour dans cette ville. Les environs montagneux nous ont tout autant séduits : on a pu se baigner dans des piscines naturelles au milieu de forêts luxuriantes.
Les marchés de rue nous ont permis de nous refaire une garde-robe, certes provisoire. Sylvain a maintenant le look du parfait touriste au Laos avec son sweat et son t-shirt "sabaidï" ("salut"en lao). Je ne suis pas en reste avec mes sandales Birkenstock made in Thailand et mon pantalon traditionnel lao.
On a passé un réveillon très sympa dans les rues de Luang Prabang et terminé la soirée avec une bande de Laos à jouer de la guitare, tout en continuant à siroter l’incontournable "beer lao".

On est finalement monté, un brin nostalgique, dans notre bus de nuit pour Vientiane, la capitale.
Rendez-vous très prochainement sur notre blog pour suivre la suite et fin de nos aventures au Laos. L’épisode 4 est en cours d’écriture.

lundi 7 janvier 2008

L'aventure c'est l'aventure... Épisode 2 : l'arrivée au Laos


Heureusement qu'on avait eu le temps de bien se reposer et de reprendre des forces avant d'affronter la jungle laotienne...
Il nous aura quand même fallu trois jours pour arriver à Luang Prabang, notre première destination, trois jours dont on se souviendra longtemps. Voici en quelques lignes le récit de notre périple :

1er jour : Jusque là, tout va bien...
On est en Asie : les transports ne sont pas les plus rapides du monde :
- 7 heures de bus entre Chang Mai et Chang Kong (la ville frontière)
- traversée du Mekong qui fait office de frontière entre les deux pays en pirogue. Jusque là, rien de particulier. On se dit simplement qu'il est bien loin le temps ou les trois heures de TGV Paris-Saint Brieuc nous paraissaient longues. On en profite surtout pour commencer à lire notre malle de livres. (juste une dizaine de kilos à notre arrivée à Phnom Penh en septembre...)
- Arrivée à Huay Xai. Nous passons une agréable soirée en regardant le magnifique coucher de soleil devant une bonne bière Lao.

2e jour : Début des ennuis...
Requinqués par notre soupe de nouilles quotidienne, on est prêt à affronter les 6 heures de descente du Mekong jusqu'à Pakbang, ville étape située à mi-chemin entre Huay Xai et Luang Prabang. Cette étape est nécessaire car il est interdit de naviguer de nuit sur le Mekong.
Arrivés sur le bateau à 9h sans trop savoir à quelle heure il part, on a le temps de voir arriver les passagers qui s'entassent peu à peu avec nous sur les bancs en bois très inconfortables. Le bateau, prêt à couler sous le nombre de voyageurs (on est quand même plus de 200) quitte le quai à midi... C'est parti pour 6 heures de folie : le paysage est magnifique mais on est vraiment mal assis.










On arrive à Pakbeng sous un coucher de soleil magnifique et là les vrais ennuis commencent. La nuit tombe très vite et le débarquement des passagers se transforme en véritable anarchie. Tous les sacs empilés à l'arrière du bateau sont déchargés par des gamins de Pakbang. C'est la confusion totale : tout le monde cherche ses bagages à tâtons, tout en prenant garde de ne pas tomber sur les rochers qui servent d'embarcadère. Futés comme on est, on décide de se répartir les taches. Je suis chargée de trouver une chambre pour la nuit tandis que Sylvain affronte la jungle des sacs. Ma mission est vite remplie et j'attends Sylvain pendant une heure. Soudain, je le vois revenir bredouille. Notre sac est introuvable... Commencent alors deux heures de bonne galère à faire le tour des guesthouses avec une adorable Lao qui nous aide à nous orienter dans le village. Un coup de téléphone à la police locale n'y fera rien : notre sac est perdu /volé. Résultat des courses, on a perdu :
- notre trousse de toilette (contenant quand meme tous mes produits Nuxe :-)
- les lunettes et le produit à lentilles de Sylvain
- quasiment toutes nos fringues
- 200$ et nos billets d'avion de retour
22h30 : le groupe électrogène de la guesthouse s'arrête : plus de lumière. On s'endort un peu énervé et épuisé par toutes ces émotions.

3e jour : l'aventure continue

Une fois encore, on arrive tôt sur le bateau afin de s'installer au mieux et tenter une ultime recherche de notre sac. En vain. Bonne surprise quand même : notre bateau part seulement 15 minutes après l'heure prévue (9h45). La chance serait elle aujourd'hui de notre coté ? Faut pas rêver : 15 minutes après le départ, panne de moteur. On dérive dangereusement au milieu des rochers... heureusement un Lao se jette dans le courant et réussit à nous amarrer sur la rive à temps. Après plusieurs vaines tentatives de réparation, un bateau de secours prend le relais (il est maintenant 11h). Surprise : il est vide, il n y a pas de bancs.
Les passagers, fatigués d'attendre, se ruent dans l'autre bateau après avoir retrouvé leurs bagages dans la pagaille. On est plus chanceux : on voyage léger :) et on se trouve rapidement une petite place confortable.








Finalement, l'ambiance est très sympa. La promiscuité favorise rapidement les rencontres. On vide peu à peu la réserve de bière lao emportée par l'équipage. Les paysages sont toujours grandioses, mais cette fois on est mieux installé pour les admirer. On arrive sous un ciel rougeoyant à Luang Prabang. Ouf il était temps !









jeudi 3 janvier 2008

Enfin les vacances !!! Episode 1: La Thailande


On a pris un peu de retard ces derniers temps pour écrire... mais à notre décharge, la connexion Internet est souvent capricieuse.
Voici un premier récit relatant les quelques jours passés en Thaïlande.

Bangkok
Dimanche 23 décembre : On quitte sans regret Bangkok-Babylon où nous avons passé deux journées, pour retrouver un peu d'air pur et frais à Chang Mai (une ville de montagne du nord de la Thaïlande).





Bangkok ressemble de plus en plus au New-York de Luc Besson dans le 5e élément. Le skytrain serpente la ville entre les gratte-ciels de Siam (le quartier moderne de la ville) en passant au-dessus des autouroutes suspendues. On a pu admirer le trafic depuis un passage piéton aérien qui mène directement au troisième étage d'un centre commercial gigantesque. Les galeries Lafayette en période de fêtes… en 10 fois pire. Les décorations, les vendeurs déguisés en pères-noël, les gens qui dévalisent les rayons quelques jours avant Noël... tout cela parait tellement décalé et artificiel en Asie. Vive la mondialisation...








Heureusement, certains quartiers de Bangkok ont été épargnés et ont gardé leur authenticité : on a aimé flâner dans les ruelles animées de Chinatown et du quartier indien en se déplaçant en bateau-bus. On a pu ainsi découvrir la ville sous un nouveau jour.
Bangkok est une mégalopole tout en contrastes : à la fois très occidentalisée et très asiatique. Elle est aussi à la fois très moderne et très marquée par les traditions : les immeubles hyper-modernes côtoient ici les temples les plus célèbres.

Bref, un peu perdus dans cette jungle urbaine, on s'estime chanceux de vivre Phnom Penh, qui ressemble plus à une petite ville de province qu'à une capitale.

Escapade en montagne à Chang Mai
Après une bonne nuit passée dans le train, nous arrivons à Changmai de bon matin. Fatigués par l'assommante Bangkok et un peu cafardeux à l'idée de passer noël loin de tout le monde, on décide de rester un peu tranquille. Au menu : massage traditionnel, baignade, lecture… et pour couronner le tout un bon petit diner arrosé de vin rouge. Voilà de quoi nous remettre d'aplomb pour le lendemain : on a prévu une randonnée de deux jours en montagne.
Notre guide passe nous chercher en début de matinée et on fait le tour de quelques guesthouses pour former notre groupe de randonneurs : un couple d'allemands et deux couples de joyeux lurons bretons. Le treck (c'est ainsi qu'on le nomme ; le mot anglais fait plus aventurier que le mot francais randonnée) commence par une balade à dos d'éléphant, mais on a un peu peur d'être tombés sur une rando un peu trop tranquille. Heureusement, on descend rapidement de nos éléphants pour attaquer la montée qui nous laissera de bonnes courbatures… On arrive avant la tombée de la nuit dans un petit village perché. Le fils de notre guide dévale tout le village dès qu'il nous aperçoit et saute dans les bras de son père. On est conduit dans une maison en bambou qui comprend deux chambres et un sejour. Soirée tres sympa à la bougie avec la famille du guide et le reste du groupe avant de rejoindre notre chambre commune, une grande pièce dans laquelle on dort tous ensemble sur des nattes protégées par des moustiquaires.

Nous voilà vraiment revigorés par ces deux journées très sympa ; il est temps de quitter la Thaïlande pour le Laos.