jeudi 8 novembre 2007

Rapport d'étonnement : Une voiture dans le salon !!!

Même si la vie à Phnom Penh n’est pas si déroutante que ça, plusieurs choses sont malgré tout très surprenantes pour nous, petits européens. Un post spécial pour vous faire profiter de ces différences culturelles.

1) Rubrique Gastronomie
Passons vite sur le riz qui, vous le devinez, fait désormais partie intégrante de notre quotidien. En khmer, manger se dit littéralement « manger du riz ». Je me suis plutôt bien habituée à mon bol de soupe de nouilles de riz que je déguste à 8 heures avec mes collègues après mes deux heures de cours. Sylvain n’a pas encore été convaincu : heureusement, on trouve des céréales et du lait UHT.
Venons en maintenant au fromage khmer. Rien à voir avec un bon camembert de Normandie ou un beaufort bien affiné. Non, non, au Cambodge, le fromage se fabrique à partir de poisson fermenté. Pas la peine de vous dire que ça nous a créé quelques surprises désagréables la première semaine. On trouvait bien que la sauce au fromage servie avec notre viande grillée, avait un goût étrange venu d’ailleurs (un mélange d’œuf pourri et de jus de chaussette). Ce n’est que quelques semaines plus tard que nous avons compris la subtilité. On n’a pas retenté l’expérience... Vous pourrez en juger par vous-mêmes quand vous viendrez.
Quant à la viande, on est bien heureux de devoir se contenter des menus morceaux de chair de bœuf, de porc et de poulet : les morceaux les plus chers, car les plus prisés par les Khmers, sont la cervelle, l’estomac, les intestins et autres abats de bœuf et de porc, les pieds et la tête de poulet. Tout un festin dont on se passe volontiers.

2) Rubrique Art de vivre
Au Cambodge, le séjour porte vraiment bien son nom puisqu’on y vit, on y mange et on y dort à trois générations (enfants, parents et grands-parents). Même la voiture familiale y trouve sa place quand la nuit tombe ! Il faut donc bien trouver un moyen d’économiser de la place.
Quand on vivait à Paris, on se plaignait souvent de n’avoir qu’une table basse pour prendre nos repas. Les Khmers, eux, ne s’embêtent pas avec ce genre de détails. Le repas se prend dans le séjour sur une natte. Les membres de la famille s’assoient autour des mets qu’ils ont préparés sur des braises devant leur maison. La cuisine se résume souvent à une planche de bois posée à même le sol.
Limiter les meubles dans la maison : voilà la solution au problème de place des Parisiens !

La suite...
au prochain épisode !!!

3 commentaires:

Unknown a dit…

"En khmer, manger se dit littéralement « manger du riz »."

C'est marrant, c'est la même chose en mandarin ("Chi fan").

Tout a l'air de bien se passer pour vous, ca fait plaisir !

Dali

Unknown a dit…

Passionnant! Encore, encore!! Je rafolle de ce genre d'anecdotes.
Ca donne déjà envie d'y être...

ebolavir a dit…

Je vais ergoter sur le chinois.
饭 fan désigne le "consistant", donc les céréales (riz dans le sud, galettes ou petits pains à la vapeur dans le nord, ou nouilles. 菜 cai désigne les plats qu font plaisir à manger: viande et légumes. 吃饭 chifan c'est "manger". 米饭 mifan c'est le riz cuit. Bien sûr, au Cambodge c'est le riz qui prime.

A part ça, vous avez l'air de bien aller. Il faut que j'essaie de venir vous voir en février, après le Nouvel An (7 février) où je dois être dans la famille. A ce moment là, les canaux seront gelés.