lundi 12 mai 2008

Conduire à Phnom Penh


Il existe au Cambodge un code de la route assez similaire au code français mais en pratique il n’y a pas vraiment de règle. Les cambodgiens semblent ne pas aimer ralentir et encore moins s’arrêter. Motos, camions, voitures et piétons se croisent dans tous les sens sans jamais s’arrêter. C’est très déroutant au début mais on finit par s’y faire, et comme il n’y a aucun système de transport en commun à Phnom Penh, on est bien obligé de s’y mettre.

Les feux rouges (quand ils fonctionnent) sont de plus en plus respectés en journée grâce aux nombreux policiers postés aux carrefours qui attendent à l’ombre et se lèvent parfois pour arrêter une moto grillant le feu. En revanche, la nuit, mieux vaut ne pas s’arrêter car les 4x4 roulent vite et ne s'arrêtent pas, eux.

Tourner à gauche dans le trafic
Tourner à gauche : exercice périlleux pour un novice, ça devient beaucoup plus facile une fois qu’on a compris la manière de s’y prendre. La technique consiste à anticiper le virage, profiter d’un trou dans le trafic inverse pour se placer sur le coté gauche de la route et la remonter à contre-sens jusqu’au virage. On fait ensuite l’intérieur du virage, on continue à contre-sens jusqu’à ce qu’un trou dans le trafic inverse nous permette de nous rabattre sur la file de droite.

Et voilà le tour est joué, sans avoir eu à s’arrêter.


Les voitures conduisent comme de gros paquebots : comme il leur est impossible de prêter attention aux dizaines de motos qui les entourent, elles se contentent d’indiquer clairement leur route sans faire de changement de direction brusque. Le trafic est anarchique mais finalement encore assez fluide, personne ne s’arrête, tout le monde s’évite.















Malheureusement ça ne va pas durer en raison de l’augmentation récente mais rapide du nombre de voitures dans la ville. Le commerce des matières premières et la forte croissance économique du pays permettent le développement d’une classe minoritaire de cambodgiens très riches.

Si l’utilisation de voiture tout terrain se justifie plus à Phnom Penh que dans les villes françaises, la possession d’un 4x4 est, comme partout, surtout un moyen d’afficher sa richesse et son pouvoir : plus c’est gros, mieux c’est ! On croise plusieurs hummers dans phnom penh qui roulent à contre sens en faisant des appels de phares pour écarter les motos mais la voiture la plus populaire est de loin le 4x4 LEXUS, symbole de puissance et de réussite sociale.




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Profitez bien de cette façon de conduire, vous avez déjà retrouvé les 4x4 mais bientôt ce seront aussi les radars automatiques et le permis à points !
Bises à vous deux
Daniel

Anonyme a dit…

Pourquoi votre blog se deroule a l'envers ??
Paul